Chaos is coming
Intrigue #1
Quel pur plaisir, pour rien au monde tu te lasserais de cette herbe fraîche, tu étais allongé profitant des doux rayons de lumières que t'offrait le soleil. Quel bon moment, enfin, c'était ton quotidien, il n'était pas rare que tu viennes piquer un somme à l'extérieur de la capitale. Tes yeux étaient fermés, tu ne sentais que le vent, mais c'était suffisant pour te faire plaisir, bien que tu savais que cela risquait de ne pas durer. Oh que non. Après tout en ce moment c'était pas la joie, au sein d'Uxy la terreur commençait à envahir les habitants, des courriers envoyés et s'en suivait alors la mort d'une ou plusieurs personnes. Au début c'était dans les villages, puis cela finit par se répandre dans les villes. Tu pensais à Daishan, à tous les habitants et à ton père, tu étais sans doute inquiet. En tout cas cette période était très chargée pour les gardiens, tu ne savais pas si c'était une bonne chose ou non. Ce serait plutôt non. Le prince était aussi débordé, la famille royale en fait, le royaume d'Uxy réputé sa paix durable. Comme quoi rien n'est éternel. Enfin, cela t'a toujours paru plus ou moins évident. Et il semblerait que ta pause aussi. Tu sentis tes cheveux qui se tiraient un peu, tes yeux s'ouvrirent légèrement et tu vis ta jument qui te broutait les cheveux pour te réveiller. Tout s'explique. Tu te levas laissant s'échapper de tes lèvres un soupir. Puis tu vis au loin quelques gardiens, le devoir semblait t'appeler. Après avoir donné une pomme et une caresse à ta belle Meon tu pris la route pour les rejoindre, tu étais bien seul mais bon, tu avais un boulot. Tu fis un signe de la main pour leur dire bonjour et ensemble vous vous dirigiez vers Nirally. Sur le chemin tu pensas à toute l'agitation qu'il y avait à Uxy, tu étais perplexe, après tout tu t'imaginais bien que le travail se concentrerait sur cela. A l'entrée de la capitale tu vis un marchand, tu dis d'un ton monotone aux autres de continuer sans toi, tu voulais t'adresser à lui, savoir s'il y avait encore eu quelques incidents et surtout s'il n'avait pas vu une personne louche qui serait entré dans la capitale ces derniers jours. Mais alors que toi, non bavard comme tu es, avais enfin adressé la parole à quelqu'un, tu entendis d'un air enjoué ton nom. Tu te retournas et vis un homme aux cheveux longs et noirs avec une tenue plutôt extravagante qui secouait le bras et s'approchait de toi. Tu le reconnaîtrais entre des milliers de personnes, c'était bel et bien Sehun. Un jeune homme que tu avais rencontré pendant le festival, vous aviez beaucoup mangé ensemble, beaucoup, sans doute une des raisons pour laquelle tu l'aimais bien. En somme parce que c'est un goinfre comme toi. Pendant une fraction de seconde tu te rappelas des différents absolument délicieux que tu avais mangé avec lui. Ton estomac s'en souvint aussi avec un petit gargouillement. Tu lui fis un signe de la main :
"Salut Sehun. Qu'est-ce que tu fais là ?"
C'était une bonne question en effet, enfin il était peut-être là juste en tant que touriste, ce qui était assez compréhensible en soi. En tout cas une chose était sûre, pour une fois il s'était habillé plus.... Normalement ? Enfin, pas que cela te dérange, tu t'en fous royalement à vrai dire, tu étais juste étonné de sa tenue du jour. Cela ne semblait pas habituel, tu étais persuadé qu'il avait dû faire des efforts pour paraître plus discret. Mais ça, tu ne savais pas si tu devais lui en faire part. Tandis que lui t'affichais un sourire toi ,tu restais stoïque mais, cela ne devrait plus être bien étonnant. Enfin il te fallait malgré être poli, tu repris donc la parole :
"Cela faisait un moment, ça va ? C'est étonnant que tu m'as reconnu."
Tu ressentis de nouveau la faim, enfin, tu avais très souvent au moins trois pommes sur toi, une pour Meon, et deux autres pour ton estomac. Tu en saisis donc une parmi les deux restantes et croqua à plein dents. Un vrai délice pour tes papilles. Tu regardais Sehun et comme tu savais qu'il était aussi gourmand que toi, c'est avec gentillesse que tu lui tendis ta dernière pomme :
"Tu peux la prendre si tu veux. Pour te saluer on va dire."
Tu as failli sourire, tu y as cru mais, tu ne l'as pas fait. En tout cas tu pouvais confirmer que c'était une bonne retrouvaille, mais tu étais loin de te douter ce qui étais en train de se passer à Nirally. Tu n'allais pas tarder à le savoir, tu passais un moment tranquille, mais rien ne dure.
GOYANGI