« Ahh… Quelle guigne… »Le naufrage… La perte de tes biens les plus précieux… Après t’être convaincue que si tu te trouvais ici, c’était pour la Guilde, et que donc jamais, Ô GRAND JAMAIS tu n’auras mêlé à cela ta petite fi-RENPA !
Tu l’avais cherché de long en large sur la plage tant et si bien que tu en étais sûre, elle n’était pas présente. Et si elle ne l’était pas, c’est bien parce qu’elle se trouvait en sécurité ! Après une efficace auto-conviction, tu pu t’atteler à une tâche de la plus haute importance ! Te rapprocher des autres naufragés ?... Certainement pas. Ils étaient trop loin, et tu étais fatiguée d’avoir autant marché. Non, tu te devais de… Démêler tes cheveux. Et il n’y avait rien de drôle à cela ! Tes cheveux ne traînaient pas au sol en temps normal grâce aux coiffures de tes domestiques… Tu savais également les arranger, mais… Le chantier était grand. Ainsi, alors qu’un regroupement de survivants plus loin était visible, tu ne pris pas la peine de gagner le groupe. Non, tu te contentas de démêler tes cheveux grâce à l’eau de mer, puis à les tresser de manière à te créer un haut décent. Oui…
Car non contente d’avoir perdu la moitié de tes bijoux (notamment ta couronne, et les parures de tes habits, tu conservais colliers, bracelets et les joyaux se trouvant dans ta crinière, et sur tes chevilles), tu n’avais plus ni haut pour soutenir ta poitrine, ni tes armes, qu’il s’agisse de tes gantelets, ou même de ton tome de foudre, héritage de ta famille.
Tes grands-parents maternels s’en retourneraient dans leur tombe s’ils savaient.
Cette pensée te fit sourire un instant et tu t’octroyas une pause, assise sur une branche à ta hauteur. Tu te trouvais en ce moment dans une forêt épaisse et bruyante. Rien à voir avec les palais somptueux dont tu avais l’habitude…
« Si au moins je pouvais trouver quelques fruits… Ou un lapin. Hm… Il faudrait d’abord que je puisse définir quel type de faune il y a sur cette maudite île. Je ne pouvais pas me retrouver dans une situation pire que celle-ci ! J’abhorre la forêt ! Le désert est tellement plus vivifiant ! »Et te voilà parti dans tes longues jérémiades de fainéante… Tu n’étais pas réellement fatiguée, et tu avais traversé des situations bien plus compliquées, comme… La guerre par exemple.
Mais tu t’habituais beaucoup trop vite au luxe. Et si tu n’étais pas douée pour la survie en général dans un milieu hostile, c’était plus par mauvaise volonté qu’autre chose. Les jambes pendantes dans le vide, tu entendis un groupe de personnes s’approcher de ton auguste personne… Mais tu ne relevas pas la tête pour autant. Tu étais concentrée sur ta longue tresse, tressée autour de ton buste, puis tes ongles vernis.
Néanmoins, tu reconnus quelques voix… Une voix de femme… et deux hommes… Dont l’un…
« Hum ? Serait-ce… ? »Halloween