Un rayon de Lune
ft. Yun
Un grognement… Puis un autre… Puis un râle.
Oui, Ryoichi était de mauvaise humeur, déjà parce qu’il avait fait son job sans pouvoir tuer, mais en plus parce qu’il était actuellement sous la pluie, perdu on ne sait où. Ryo n’avait pas pour habitude de se perdre, en général quand ça lui arrivait, c’était voulu. En ce moment-même, c’était voulu, il espérait croiser quelqu’un, qui serait sa future victime, il entendait déjà les cris, oui c’est bizarre de penser ça alors qu’il est sourd, mais quelquefois grâce aux vibrations, il imaginait seulement ce qu’il pourrait entendre en plus de se délecter de la souffrance sur leur visage. Il voyait déjà le sang se répandre autour de lui et sur lui, tâchant son visage où trônerait son sourire de démence. Le carmin se mélangerait aux gouttes de pluie, les membres qu’il aura découpés serait éparpillés, laissant profiter les carnivores et quand le soleil réapparaîtrait, il ne resterait rien, rien du tout, si ce n’est le sourire sur le visage de l’assassin. Rien que d’y penser, l’homme avait un petit sourire et des frissons parcouraient son épiderme.
Mais peu importe, car lui qui était grand, venait de frôler une branche avec le sommet de son crâne et toutes les gouttes que possédait l’arbre venaient de lui tomber dessus. Il râla, encore une fois, cette fois-ci pour de bon, ses cheveux corbeau étaient collé sur son front, ses vêtements moulaient son corps, qui au passage sans les cicatrices étaient agréables à regarder, d’après quelques demoiselles qu’il avait déjà croisé dans sa vie et une de ses maîtresse qui l’avait déjà invité au lit. Il se souvint qu’il s’était vraiment fait chier ce jour-là, elle n’avait rien d’intéressant, si ce n’est la mort à la fin de leur ébat.
Oui Ryoichi pensait souvent à la mort et la nuit l’aidait beaucoup à penser, c’est pour cela que sa mauvaise humeur du soir, mélangée à la pluie ne faisait pas bon ménage. Ce n’est qu’après de longues minutes de marche, où il continuait de grogner pour rien, râlant comme un vieil ours qui n’avait pas eu son hibernation, qu’il découvrit quelque chose d’intéressant, quelque chose qui l’intrigua.
Un pelage noir.
Un peu plus loin, couché sur le sol, se trouvait une bête au pelage noir comme la nuit. Ryo ne savait pas, mais le fait qu’il soit né sans son ouï avait développé ses autres sens, alors il avait une très bonne vision et un touché sensible. C’est donc grâce à sa vue qu’il se dirigea vers la bestiole, avec l’idée à la base de se faire un bon repas. Seulement, quand il arriva près de la bête, il remarqua une couleur plus sombre en dessous d’elle, il glissa son doigt dessus et le porta à son nez.
L’odeur du sang.
Un sourire fit son apparition, encore plus quand Ryo vit que la bête respirait encore, il approcha sa main du cou, dans le but de l’étrangler, de la priver de son air, de la sentir se débattre encore et encore jusqu’à son dernier souffle… Pourtant, ce n’est pas ce qui se passa, car un rayon de lune, à travers les nuages sombres de la nuit et les gouttelettes de pluie lui fit découvrir que la bête qui pourtant était énorme, n’était ni un loup, ni un ours, mais un renard. Oui, un renard noir. Ryoichi laissa sa main posée sur le pelage du carnivore, son sourire avait disparu pour laisser place à la stupeur, il n’avait jamais été très expressif, mais face à ce spectacle, il ne pouvait que rester sans voix. Il avait l’impression de se voir à travers le renard, cette bête noire, différente de tous, blessée par ceux qui ne supportaient pas la différence… Alors pour la première fois de sa vie, il eut pitié, il attrapa avec facilité le blessé et glissa le corps sur ses épaules.
L’homme n’avait aucune difficulté à le porter malgré son poids, il avait vécu tellement de chose, que son corps était taillé pour ce genre d’exercice, alors Ryo marcha avec le renard jusqu’à une grotte dans la forêt où il était. Il commença par y déposer la bête, sans réelle douceur, ça restait Ryo tout de même. Il fit par la suite un feu, galérant un peu à l’allumer avec l’humidité que lui offrait ce temps pourri puis finalement, il sortit d’une de ses sacoches/poches à son pantalon, de quoi s’occuper de la blessure du renard.
L’assassin avait toujours eu pour habitude de s’occuper de ses blessures, il n’avait jamais eu d’autres choix pour sa survie, alors il savait désinfecter, recoudre, penser, la base quoi. Ses yeux balayèrent le corps, ses mains se glissèrent sur le pelage, frôlant du bout des doigts l’épiderme du carnivore. Il y trouva plusieurs griffures, pas très profondes, rien de bien grave, seulement il y en avait une plus imposante, plus profonde plutôt au niveau de l’épaule du renard, celle qui lui faisait perdre tout ce sang. Après un hochement de tête, il commença le boulot, désinfectant les griffures avec des plantes rapidement pendant qu’une de ses aiguilles trempait dans l’eau bouillante près du feu. Même si Ryo était un barbare, il avait déjà eu des infections à cause de ses aiguilles non stérilisées et il avait pris l’habitude de le faire maintenant avant de recoudre quoi que ce soit. Une fois la première étape de faite, il attrapa l’aiguille brûlante sans broncher et y glissa un fil, il profita encore de la bête endormie pour recoudre la blessure sur son épaule, il ne put tout de même pas s’empêche de sourire en passant son outil sous la peau saignante, encore et encore, il aurait au moins ce plaisir là en ce jour un peu chiant.
Quand il eut terminé ses soins, Ryoichi rangea son bordel et bailla à s’en déboîter la mâchoire, signe qu’il s’ennuyait. Il alla s’installer près du feu, profitant pour y remettre quelques bouts de bois puis il s’appuya contre un mur de la grotte, glissant son regard blasé sur le renard endormi. Quand se réveillerait-il ?
Oui, Ryoichi était de mauvaise humeur, déjà parce qu’il avait fait son job sans pouvoir tuer, mais en plus parce qu’il était actuellement sous la pluie, perdu on ne sait où. Ryo n’avait pas pour habitude de se perdre, en général quand ça lui arrivait, c’était voulu. En ce moment-même, c’était voulu, il espérait croiser quelqu’un, qui serait sa future victime, il entendait déjà les cris, oui c’est bizarre de penser ça alors qu’il est sourd, mais quelquefois grâce aux vibrations, il imaginait seulement ce qu’il pourrait entendre en plus de se délecter de la souffrance sur leur visage. Il voyait déjà le sang se répandre autour de lui et sur lui, tâchant son visage où trônerait son sourire de démence. Le carmin se mélangerait aux gouttes de pluie, les membres qu’il aura découpés serait éparpillés, laissant profiter les carnivores et quand le soleil réapparaîtrait, il ne resterait rien, rien du tout, si ce n’est le sourire sur le visage de l’assassin. Rien que d’y penser, l’homme avait un petit sourire et des frissons parcouraient son épiderme.
Mais peu importe, car lui qui était grand, venait de frôler une branche avec le sommet de son crâne et toutes les gouttes que possédait l’arbre venaient de lui tomber dessus. Il râla, encore une fois, cette fois-ci pour de bon, ses cheveux corbeau étaient collé sur son front, ses vêtements moulaient son corps, qui au passage sans les cicatrices étaient agréables à regarder, d’après quelques demoiselles qu’il avait déjà croisé dans sa vie et une de ses maîtresse qui l’avait déjà invité au lit. Il se souvint qu’il s’était vraiment fait chier ce jour-là, elle n’avait rien d’intéressant, si ce n’est la mort à la fin de leur ébat.
Oui Ryoichi pensait souvent à la mort et la nuit l’aidait beaucoup à penser, c’est pour cela que sa mauvaise humeur du soir, mélangée à la pluie ne faisait pas bon ménage. Ce n’est qu’après de longues minutes de marche, où il continuait de grogner pour rien, râlant comme un vieil ours qui n’avait pas eu son hibernation, qu’il découvrit quelque chose d’intéressant, quelque chose qui l’intrigua.
Un pelage noir.
Un peu plus loin, couché sur le sol, se trouvait une bête au pelage noir comme la nuit. Ryo ne savait pas, mais le fait qu’il soit né sans son ouï avait développé ses autres sens, alors il avait une très bonne vision et un touché sensible. C’est donc grâce à sa vue qu’il se dirigea vers la bestiole, avec l’idée à la base de se faire un bon repas. Seulement, quand il arriva près de la bête, il remarqua une couleur plus sombre en dessous d’elle, il glissa son doigt dessus et le porta à son nez.
L’odeur du sang.
Un sourire fit son apparition, encore plus quand Ryo vit que la bête respirait encore, il approcha sa main du cou, dans le but de l’étrangler, de la priver de son air, de la sentir se débattre encore et encore jusqu’à son dernier souffle… Pourtant, ce n’est pas ce qui se passa, car un rayon de lune, à travers les nuages sombres de la nuit et les gouttelettes de pluie lui fit découvrir que la bête qui pourtant était énorme, n’était ni un loup, ni un ours, mais un renard. Oui, un renard noir. Ryoichi laissa sa main posée sur le pelage du carnivore, son sourire avait disparu pour laisser place à la stupeur, il n’avait jamais été très expressif, mais face à ce spectacle, il ne pouvait que rester sans voix. Il avait l’impression de se voir à travers le renard, cette bête noire, différente de tous, blessée par ceux qui ne supportaient pas la différence… Alors pour la première fois de sa vie, il eut pitié, il attrapa avec facilité le blessé et glissa le corps sur ses épaules.
L’homme n’avait aucune difficulté à le porter malgré son poids, il avait vécu tellement de chose, que son corps était taillé pour ce genre d’exercice, alors Ryo marcha avec le renard jusqu’à une grotte dans la forêt où il était. Il commença par y déposer la bête, sans réelle douceur, ça restait Ryo tout de même. Il fit par la suite un feu, galérant un peu à l’allumer avec l’humidité que lui offrait ce temps pourri puis finalement, il sortit d’une de ses sacoches/poches à son pantalon, de quoi s’occuper de la blessure du renard.
L’assassin avait toujours eu pour habitude de s’occuper de ses blessures, il n’avait jamais eu d’autres choix pour sa survie, alors il savait désinfecter, recoudre, penser, la base quoi. Ses yeux balayèrent le corps, ses mains se glissèrent sur le pelage, frôlant du bout des doigts l’épiderme du carnivore. Il y trouva plusieurs griffures, pas très profondes, rien de bien grave, seulement il y en avait une plus imposante, plus profonde plutôt au niveau de l’épaule du renard, celle qui lui faisait perdre tout ce sang. Après un hochement de tête, il commença le boulot, désinfectant les griffures avec des plantes rapidement pendant qu’une de ses aiguilles trempait dans l’eau bouillante près du feu. Même si Ryo était un barbare, il avait déjà eu des infections à cause de ses aiguilles non stérilisées et il avait pris l’habitude de le faire maintenant avant de recoudre quoi que ce soit. Une fois la première étape de faite, il attrapa l’aiguille brûlante sans broncher et y glissa un fil, il profita encore de la bête endormie pour recoudre la blessure sur son épaule, il ne put tout de même pas s’empêche de sourire en passant son outil sous la peau saignante, encore et encore, il aurait au moins ce plaisir là en ce jour un peu chiant.
Quand il eut terminé ses soins, Ryoichi rangea son bordel et bailla à s’en déboîter la mâchoire, signe qu’il s’ennuyait. Il alla s’installer près du feu, profitant pour y remettre quelques bouts de bois puis il s’appuya contre un mur de la grotte, glissant son regard blasé sur le renard endormi. Quand se réveillerait-il ?
☾ anesidora