River breeze. Ft Cyrus

Ecrit le Dim 17 Mar - 17:52

Zero Vilaindra

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Featuring : Kaneki Ken (Tokyo Ghoul)

River breeze

feat. Cyrus (flashback, quelques mois auparavant)
C’était la première fois que tu venais assister à la rencontre avec les dirigeants d’Uxy, tu avais donc vu le visage de la Reine Eva, sublime, comme on te l’avait décrit, et son fils Tadase, qui ne semblait pas te porter dans son cœur. Fin de la longue conversation entre les deux pays, l’Empereur, ton père, et la Reine, pour des pourparlers importants et la nouvelle signature d’un traité de paix, tu t’étais éclipsé à la fin pour prendre l’air. Calion était la bordure de Nael et Uxy, une immense forteresse bien gardée, et unique point de rendez-vous des personnes souhaitant passer d’un côté à l’autre. Tu poussas un long soupir tout en t’étirant de tout ton long, sortant des grilles Uxyiennes, pour sentir la brise te caresser le visage. L’après-midi venait de débuter, l’air était chaud, en raison de Cyrodill juste derrière, mais tu avais fini par t’habituer à cette chaleur massacrante et le long chemin qui t’attendait à chaque fois que tu souhaitais le traverser. Tu espérais que dans un futur proche, on allait te laisser te balader à ta guise, pour en apprendre plus sur les différentes coutumes, mais aussi pour que tu puisses diriger ton fort, ta zone, et mettre de l’ordre dans les cadavres ambulants.

Tu poussas un énième soupir en rejoignant la rive Uxyienne du fleuve coulant sous le pont de Calion, posant tes genoux sur le sol pour éclabousser ton visage d’un peu d’eau. La clarté et la pureté de l’eau te fit sourire. Quelque peu émerveillé par une beauté si naturelle, mais qu’on ne prenait peut-être pas tant de temps à observer et apprécier pour sa juste valeur. Tu entendis alors le bruit singulier des sabots dans ton dos et le visage humide, tu te tournas en direction d’un homme que tu ne connaissais pas. Tu étais curieux de savoir pourquoi il avait choisi d’emprunter la rive du fleuve plutôt que les routes sécurisées, mais tu ne posas pas de questions. Tu n’étais d’ailleurs pas certain qu’il t’ait vu, alors autant resté discret, tu étais un Prince Naelite après tout.

Voilà qui pourrait grandement nuire si l’on découvrait que tu étais passé du côté d’Uxy pour simplement te mouiller le visage. Ce serait bien embarrassant, puisque tu voulais simplement profiter de cette brise agréable, et non de la chaleur suffocante de Cyrodill. Tu dirigeas de nouveau ton attention sur le fleuve, posant, cette fois, tes fesses sur le sol de sable et de cailloux de la bordure de l’eau, avec l’intention de profiter du silence. Après les conversations incessantes de ton père et de la Reine Eva, en plus des interventions des conseillers respectifs, tu avais un petit mal de tête qui pointait le bout de son nez. Cela était beaucoup plus fatigant que tu l’avais imaginé. Cependant, c’était une bonne préparation pour ton avenir et les responsabilités qui t’incomberaient plus tard.

River breeze. Ft Cyrus

Ecrit le Dim 24 Mar - 10:30

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river breeze

zero & cyrus

« No matter how much any one of us wanted to play God, no matter how much we wished it were possible, the world wasn't supposed to be in the hands of just one person. Still, we believe. »

Il ne se rappelait plus vraiment par quel étrange désir masochiste il s'était retrouvé à la bordure d'uxynael, alors que la rencontre entre les dirigeants des deux royaumes s'apprêtait à être mise en place. Il avait toujours ressenti le besoin de voir leurs visages, aussi bien aux rois et reines que leurs rejetons. Après tout, s'il devait arracher la tête de l'arbre, il faudra bien qu'il s'attaque aussi aux racines. Beaucoup ressentiraient des regrets, des remords puissants à l'idée de plonger leurs armes dans le corps d'enfants. Pas Cyrus, pas depuis le temps qu'il avait passé à ronger son frein, à ramasser des sacs de blé dans sa petite campagne perdue en rêvant du jour ou il posera son royal fessier sur le trône des deux royaumes. Parce que c'est bien la première chose qu'il fera, lorsqu'il se sera débarrassé de la vermine : réunifier les deux royaumes pour n'en faire qu'un seul. Avec la puissance militaire combinée des deux royaumes, en associant les pégases aux wyvernes, il savait qu'il serait plus qu'aisé de se mesurer aux royaumes avoisinants le leur. De là, il pourrait conquérir le monde entier, avec un peu d'ambition. Et dieu seul sait que le jeune mercenaire était empli d'ambition jusqu'à la moelle. Bien sûr, il n'avait pas assisté à la rencontre elle-même, puisqu'elle était privée, mais il avait pu assister, comme la plupart des gens rassemblés, à l'arrivée des souverains et de leur progéniture. Perdu dans la foule, notamment à cause de sa petite taille, il avait eu du mal à se concentrer sur ces derniers, parce qu'on le poussait de part et d'autre et qu'un gros badaud qui mesurait 3 pommes de plus que lui avait eu l'audace de se mettre devant lui, et lui gâcher tout le spectacle. Heureusement, il avait réussi à se glisser dans un rassemblement de mioches, qui heureusement, n'atteignait pas sa taille, et avait pu profiter de ce la vue. Il avait inscrit chacun de leurs visages dans sa mémoire, se rappelant du moindre détail qui soulignerait une faiblesse, n'importe quoi : d'un léger boitement de la jambe gauche à un sourire en coin à une femme quelconque dans la foule, rien ne lui échappait. Le mépris s'était emparé de lui en observant les princes et princesses, tous habillés dans des parures dignes de ce nom pour l'occasion. Si ça ne tenait qu'à lui, il arracherait leurs vêtements pour les humilier en les laissant nus aux yeux du monde. A part ces tissus lourds qu'ils portaient sur le dos, qu'avaient-ils ? A part leur nom prestigieux, qu'avaient-ils ? Rien. Aucun de ces satanés gosses n'ont la flamme qui l'habite lui et qui embrase ses pupilles tandis qu'il les regarde s'incliner et se saisir les mains mutuellement. De bien piètres rois et reines, voilà ce qu'ils deviendraient. Et pourtant, la foule criait des encouragements et semblait admirative. S'il y avait bien une chose que Cyrus ne comprendrait jamais, c'est cet engouement de la population pour des idoles en papier mâché.

Il décide de s'éclipser lorsque sa mémoire a suffisamment enregistrée les informations qu'on lui montre gratuitement, se fondant dans l'ombre sans que personne ne remarque son absence. Sans le vouloir, ses pas sont lourds et la colère pourrait fissurer le sol tant il frappe ses talons contre la terre. C'est peut-être la raison pour laquelle les passants froncent les sourcils à son passage, murmurent dans son dos. Ce n'était pas quelque chose d'inhabituel, les gens le regardaient toujours bizarrement. Rien que l'idée que ces foutus bambins puissent un jour s'installer sur le trône des royaumes lui donnait la nausée. Ce trône qui lui revenait de droit, ce trône qui méritait un véritable dirigeant, et pas des bébés qui savaient à peine combattre. Lorsqu'il retrouve son cheval à l'écurie là ou il l'avait laissé en arrivant, l'animal se cabre et montre les dents. Visiblement, la colère du jeune homme ne laissait pas la bête indifférente. Une tape à la croupe suffit à calmer l'animal, et malgré le sale regard que lui lance le palefrenier, Cyrus remonte en selle. Il n'était pas là pour avoir des sentiments quelconques envers une vulgaire monture, elle n'était là que pour l'emmener jusqu'à sa destination, point barre. Plutôt que de passer par les routes sécurisées par des gardes de Calion, il guide son étalon le long des rives du fleuve qui traverse la région. C'était sans doute l'un des endroits le moins sûr de la région, sans compter les prairies. Beaucoup d'histoires parlaient de monstres qui surgissaient de l'eau pour vous attraper et vous noyer. Même s'il ne croyait en aucun dieu, il savait mieux que quiconque croire aux histoires de monstres, ce pourquoi il prend garde à ne pas mener son cheval trop près de l'eau.

Il n'y fait pas attention au premier abord, trop occupé à broyer du noir, les poings crispés sur les rênes. C'est le bruit de l'eau qui éclabousse qui le réveille, et lui fait lever les yeux. La surprise le choque à un tel point qu'il en manque de tomber du dos de son cheval, qui fait un pas de travers sans comprendre ce que son maître a en tête. Des cheveux plus blancs que neige, un teint tout aussi pâle, des yeux vairons qui ne se ressemblent pas. Il se rappelle d'une telle description, il l'avait vu avec ses propres yeux un quart d'heure plus tôt. Le petit prince de Nael. Ce dernier, agenouillé près de la rivière, semblait profiter du beau temps, sans se soucier le moins du monde du danger qui rôde à peine quelques pas de là. C'est avec des doigts tremblants que Cyrus pose la main sur le fourreau de son épée, prêt à dégainer. Une sorte de frénésie s'empare de lui, au point ou on pourrait voir le voir baver comme un animal enragé, la mousse aux lèvres. Il pouvait retirer la vie d'un des princes de Nael en quelques secondes à peine, et il aurait retiré un premier obstacle à son ascension au trône. Il était si près du but, qu'il ressentit une vraie douleur en rengainant son épée, regagnant peu à peu ses esprits. A chaque fois qu'il se trouvait trop proche de la royauté, il était envahi de cette rage sourde qui lui faisait voir rouge, qui cloîtrait sa vision à un tunnel, dont la fin ne revenait qu'à leur mort ou la sienne. C'était encore extrêmement difficile pour lui de garder le contrôle de ses émotions dans ces situations. Il avait une meilleure idée en tête que simplement le tuer. Doucement, il tire sur les rênes de sa monture pour l'arrêter, la laissant brouter quelques brins d'herbes derrière lui, tandis qu'il s'avance près du prince. « Vous devriez être prudent. On raconte qu'il y a des monstres tapis dans le lit de cette rivière. » C'est avec un sourire qu'il s'approche, pour paraître plus agréable et surtout, ne pas faire monter de doute et de suspicion à son égard. Ironiquement, plutôt que des monstres dans la rivière, le prince devrait plutôt se méfier des monstres se déguisant en humains, comme celui qui se tenait devant lui en ce moment-même.

River breeze. Ft Cyrus

Ecrit le Sam 30 Mar - 13:03

Zero Vilaindra

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Featuring : Kaneki Ken (Tokyo Ghoul)

River breeze

feat. Cyrus (flashback, quelques mois auparavant)
Tu méditais donc sur les conversations précédentes, et sur les devoirs qui se posaient doucement sur tes épaules. Pour le moment, ton père gérait très bien les affaires de l’Empire, mais un jour, ce serait alors à toi de prendre la couronne et de t’asseoir sur le trône. Tu appréhendais, tu n’en avais pas envie, si quelqu’un voulait ta place alors … Peut-être que Kahlan était la plus adaptée à ce rôle, bien que tu doutes fortement qu’elle soit elle aussi intéressée par le titre. Un léger soupir traversa tes lèvres alors que tu regardais le petit cours d’eau passer son chemin, sans vagues, sans turbulences. Tu jetas alors un caillou, comme pour perturber cette tranquillité, ce sentiment de vide qui t’envahissait souvent. Tu avais la fâcheuse tendance à te laisser influencer par ton environnement, et à ressentir ou comparer les éléments naturels avec ton comportement, ou ce qui t’habitait parfois. Là, voir de l’eau aussi calme et tranquille, c’était comme ton reflet. Jeter un caillou reflétait l’intérieur de ton âme, le foutoir qu’il y avait tous les jours, lequel tu encaissais sans broncher, parce que c’était ton devoir.

Un sentiment étrange s’empara de toi. Tu ne l’expliquais pas mais tu étais directement sur la défensive. Il s’agissait de ton sang qui s’agitait, de ta magie qui voulait déborder et envahir le calme d’Uxy, tu ne comprenais pas pourquoi, tu avais peur de te déchaîner. Et si quelqu’un te voyait ? Et si quelqu’un était blessé à cause de toi ? Non, tu devais te calmer. Posant une main sur ta poitrine, l’autre sur ton tome précieux, tu tentas d’apaiser les battements de ton coeur, et ainsi contenir ton sang draconique. Des sabots attirèrent ton attention, tu étais tellement préoccupé par ta température corporelle qui avait soudainement augmentée, et le contrôle de ta magie que tu n’avais pas entendu la personne s’approcher avec son cheval. Tu n’étais pas inquiet cependant pour toi, puisque tu savais qu’en cas de danger, tu avais une protection infaillible. Ou presque du moins.

Tu te redressas, te tournant par la même occasion vers l’homme qui venait de s’adresser à toi de manière polie. Son regard ne t’inspirait rien de bon sans que tu ne saches pourquoi, il se montrait plutôt avenant et bienveillant, alors pourquoi ce sentiment de vouloir te déchaîner ? Peut-être étais-tu trop fatigué, tes sentiments se mélangeaient sans doute pour cette raison, oui. C’était sûrement ça. Tu te levas alors et te tins droit comme un I, comme on te l’avait appris, comme les étiquettes qu’on te collait sur le dos depuis plusieurs mois. « Ah oui ? Je n’ai jamais entendu pareilles rumeurs ! » Tu te laissais aller à cette discussion plutôt étrange mais confortable. « Dites m’en plus, ma curiosité a été piquée. » Un doux sourire s’affichait sur ton visage, ravi de pouvoir entendre des légendes sur Uxy et ces fameux monstres cachés dans une si petite rivière.

River breeze. Ft Cyrus

Ecrit le Dim 31 Mar - 21:11

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« No matter how much any one of us wanted to play God, no matter how much we wished it were possible, the world wasn't supposed to be in the hands of just one person. Still, we believe. »

Bon sang, il ne pouvait pas en croire sa chance pourrie. A quelques mètres à peine de la lame acérée de son épée, se trouvait le petit héritier d'Uxy. L'espace d'un instant, le cavalier se laisse rêver, s'imagine teinter cette chevelure blanche en un pourpre délicat et métallique. Si seulement les dieux pouvaient se montrer cléments avec lui, il montrerait patte blanche pendant quelques temps ; mais voilà qu'ils décidaient de placer sur son chemin sa plus grande tentation. Un test, songe-t-il tout en se rapprochant à nouveau du garçon, ses ongles perçant la matière de ses gants tant il serrait les points pour se retenir de lui sauter à la gorge et d'agrandir son sourire de manière grotesque, comme en lui arrachant la mâchoire par exemple. C'est dans ce genre de moments que lui-même ne se reconnait plus. Adieu l'homme calme et composé, qui réfléchit et tourne sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler pour ne pas se vendre bêtement, bonjour la bête assoiffée de gloire et de pouvoir qui détruirait volontiers tout sur son chemin.

Le prince est exactement comme il l'avait imaginé lorsqu'il l'avait aperçu quelques minutes plus tôt dans la cour royale. Un sourire gentil, une politesse presque maladive, une posture droite comme si on tirait sur les ficelles qui retenait son corps sur cette terre. Tout en lui donne au cavalier l'envie de vomir, et c'est à peine s'il se retient de poser un poing sur sa bouche pour retenir ce qui menace de sortir à tout moment. C'est comme ça qu'on élevait les princes et princesses dorénavant, en leur apprenant à être chaleureux avec leurs peuples et bienveillants. Mais un royaume bienveillant n'a jamais fait long feu et c'est vérifiable dans tout les ouvrages des bibliothèques historiques : ce qu'il faut avant tout, c'est du pouvoir, une main de fer pour diriger une armée et vaincre ses ennemis. Aujourd'hui, en regardant le gamin devant lui, Cyrus peut aisément dire qu'il n'a rien d'un souverain. Un corps comme le sien pourrait se briser en deux comme une brindille, s'il le saisissait et plantait son genou dans son dos, contre sa colonne vertébrale. Voir la bouche du prince s'agiter lui rappelle qu'il avait actuellement entamé la conversation, aussi s'efforce-t-il de payer attention à ses mots, du moins les derniers qu'il venait de prononcer. « Personne ne sait si c'est vrai, vous voyez, comme ce sont les mots d'une femme qui a perdu l'esprit qui ont fait jaillir ces légendes. C'est sa petite fille qui aurait été la première victime. Elle jouait dans l'eau, peut-être au même endroit ou nous tenons aujourd'hui, quand une main palmée est sortie de l'eau pour saisir ses chevilles et l'entraîner au fond de l'eau. J'ai entendu des villageois dire que ce sont des sirènes maléfiques, d'autres encore évoquer une sorte de nouvelle espèce d'hybrides poissons ? Bref, rien qui n'ait vraiment de sens. Mais....on ne sait jamais. »

Il rejoint le jeune prince près de l'eau, s'accroupissant sur la berge pour fixer son reflet dans l'eau. Un reflet qui ne lui faisait ni chaud ni froid, qui ne lui évoquait aucune émotion particulière. Certains mercenaires parlaient de ne plus pouvoir se regarder dans le miroir, parce qu'ils voyaient le sang sur leurs mains ou les visages de leurs victimes. Cyrus ne s'est jamais fait hanter de la sorte par toutes ses victimes, celles qu'il n'a pas ramenées saines et sauves comme son contrat le stipulait. Peut-être parce que même dissimulée par le rideau entre le monde des morts et celui des vivants, ses victimes étaient encore transies de peur en l'imaginant revenir. Cette pensée le fait rire doucement, tandis qu'il arrache ses yeux de l'eau pour les poser sur le prince à ses cotés. « Pardonnez-moi de vous effrayer alors que je ne suis même pas présenté. Cyrus, à votre service, messire ?. » Il espère que le prince comprendra qu'il cherche à connaitre son nom, et surtout qu'il reconnait son rang social juste par son comportement et son allure physique. S'il connaissait les visages précis des héritiers et héritières des deux royaumes qu'il convoitait, il n'avait pas toujours des noms à poser sur leurs traits faciaux.

River breeze. Ft Cyrus

Ecrit le Mer 2 Oct - 9:35

Zero Vilaindra

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River breeze

feat. Cyrus (flashback, quelques mois auparavant)
Dans toute cette histoire, le monstre, c’était bien toi. Et il n’y avait rien qui pouvait te contredire. Tu étais, de ton point de vue, la pire abomination qui pouvait exister sur cette Terre sacrée que les Dieux avaient créés pour les être vivants, comme ta famille. Cette histoire de démon d’eau douce ne te faisait pas peur, bien au contraire, cela te faisait légèrement sourire. Un petit amusement que tu masquas par un rictus bienveillant et tout de même curieux. Tu suivis la silhouette de l’homme avec attention, essayant de discerner ses intentions lorsqu’il s’approcha un peu plus de toi, délaissant par la même occasion, son cheval un peu plus loin sur la berge fleurie. L’animal broutait en silence, dans une atmosphère étrange, bien qu’il ne devait pas sentir les divers sentiments qui habitaient l’inconnu et toi.

Tu remarquas, qu’un instant, l’inconnu se perdit dans ses pensées. Comme s’il avait envie de faire ou dire quelque chose mais qu’il n’osait pas, ou bien alors qu’il se faisait violence pour ne pas agir ou répandre des inepties. Tu ne savais pas encore sur quel pied danser, mais tu te laissas aller à la conversation. Après tout, n’était-il pas venu t’accoster gentiment ? Autant lui répondre sur le même ton léger, plutôt que de te montrer sur la défensive comme tu le faisais à chaque fois. Ce n’était pas pour la même raison cette fois, quelque chose te perturbait chez cet individu. En général, tu avais peur de faire du mal à quelqu’un, mais ton sang te disait de rester sur tes gardes et de ne pas faire confiance à cet homme. Mais bon, si tu te laissais guider par ta peur en fuyant les gens, ça se saurait, non ?

Un petit ricanement répondit à son histoire, cela semblait complètement … Surréaliste ? Vous viviez dans un monde où la magie faisait main courante, mais tout de même, tu n’avais vu ou même encore jamais entendu pareille rumeur. Tu notais cela dans un coin de ta tête, après tout, tu aimais avoir le nez dans des bouquins jusqu’à pas d’heure. L’insomnie était ta plus grande amie après tout. « Et bien si cela est bien vrai, alors je devrai prendre garde ! » Une lueur maligne se glissa dans tes yeux, alors que tu oublias le rouge vif de ton iris maudite. Comme une flamme dansante, la malédiction pourpre de ton œil se mouvait avec une envie folle de se battre. Tu contenais du mieux que tu le pouvais l’affront que faisait ton sang, alors que l’inconnu se présentait sous le nom de Cyrus. La fin de sa phrase semblait être une question, et tu haussas un sourcil, quelque peu étonné. L’arrivée des partis nobles était terminée depuis quelques minutes, mais beaucoup de gens y avaient assistée. De plus, si tu ne te trompais pas, ce personnage qui était Cyrus venait du Fort, exactement là où le meeting politique avait lieu. Une situation bien compliquée que voilà, devais-tu révéler ton véritable nom ? Ou devais-tu mentir ? La dernière option n’était pas dans tes habitudes. Tu optas donc pour l’honnêteté, à tes risques et périls. « Je me nomme Zero. Je suis ravi de faire votre connaissance, Cyrus. D’où venez-vous ? »

River breeze. Ft Cyrus

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