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[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Mer 25 Mar - 15:17
Ryoichi
Ryoichi
Messages : 309
Featuring : Nicolas de Gangsta
Festival du Citron Ryo




L'odeur de son trou.

ft. Petrushka

L’ombre des feuillages posée sur sa peau, un moment calme avec quelques bruits d’oiseaux… Et un gros grognement, oui, un grognement, Ryoichi s’ennuyait à en mourir, il avait décidé après sa livraison de faire une pause dans cette forêt. Seulement, il ne s’y passait rien, pourquoi quand il voulait des problèmes, ceux-ci le fuyaient ? La vie était injuste, il se l’était toujours dis, mais quand ce genre de moment arrivait dans sa vie, il se plaignait deux fois plus à lui-même. Tout était trop calme pour Ryo, il décida donc de se relever pour continuer sa route, un air blasé collé au visage.  


L’homme râlait, détruisant toutes les branches qui gênaient son passage, quitte à ne rien tuer, il voulait quand même détruire pour se défouler. Après de longues minutes de marche où l’on pouvait voir les animaux fuir face au boucan de l’homme, celui-ci s’arrêta. Le grognon plissa les yeux, le nez remuant, humant l’air. Il sentit une odeur qu’il connaissait en premier lieu, mais à peine car elle n’était pas à côté, malgré tout, cela lui fit afficher un petit sourire. Il avait senti l’odeur de la mort.

Son pas s’accélérait, son sourire s’agrandissait, il en était sûr, une odeur de cadavre était présente et il voulait en trouver la source ! Enfin quelque chose d’amusant dans sa journée lassante ! A force d’avancer, les sourcils du marqué se froncèrent, le pas se ralentit, quelque chose n’allait pas, au plus il se rapprochait de l’odeur, au plus celle-ci dévoilait d’autres fumets. Il avait commencé à se poser des questions quand une odeur de bouc était apparue, peut-être le cadavre d’un fermier ? Seulement après se fut à celle du poisson de se faire sentir, elle était salée, un fermier marin ?
 
Il s’arrêta quand l’odeur fut trop forte…. Trop d’odeurs l’attaquaient, il avait senti l’odeur d’une punaise, d’une carotte oignon, de vieille tambouille de vieux, de terre, d’aliment moisi, de chou d’urine, de champignon d’herbe, de vomi de crottin de cheval, de fromage de vieille culotte, de rhum d’aisselle, de compost de putois, il en mélangeait tout et pour la première fois de sa vie… Ryo avait les larmes aux yeux. Il était tellement perdu de se mélange qu’il en pensa même que la mort l’avait eu, jamais de sa vie il n’avait pleuré, comment son corps osait-il lâcher maintenant ?

Il porta la main à ses yeux et essuya bravement les gouttelettes, il garda sa main sur le visage pour se boucher le nez, l’odeur était tellement horrible que rien que de respirer par la bouche suffisait à lui montrer d’où elle venait.

Voulait-il vraiment le savoir finalement ? Il ne savait pas quoi imaginer, il ne voyait qu’un genre de tas de cadavre puants venant du monde entier, comme si quelqu’un avait cherché une odeur pire que la mort, était-ce une nouvelle arme ? Si c’était le cas, il devait la voir afin de l’appréhender…

Ryo se décida, il s’approcha de la source puante, les larmes firent de nouveau leur apparition… Allez Ryoichi ! Tu es fort ! Tu es une bête ! Tu peux le faire !

Un pas…

Deux pas…


La tête se baissa, ça venait du sol, pourtant il n’y avait que des feuilles… ? Il y posa un pied, appuya et manqua de passer au travers, ce qui sembla être un camouflage se brisa sous le poids musclé de Ryo et le marqué qui s’étouffait de l’odeur plissa les yeux pour voir une forme sous le tas de branches et feuilles… Qu’est-ce que c’était ? Il allait enfin le voir…

☾ anesidora


Dernière édition par Ryoichi le Mar 31 Mar - 8:26, édité 1 fois

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Ven 27 Mar - 0:01
Petrushka
Petrushka
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Pirates





L'odeur de son trou.



Oyez, oyez, gentes dames et messieurs. L'histoire que votre fidèle narrateur va vous conter aujourd'hui est aussi palpitante que répugnante. Si vous n'avez pas de seau en bois ou autre bassine à votre disposition, je vous invite à vous en procurer une avant que je ne puisse continuer à vous narrer la suite de ce récit. Je ne peux être accuser de ne pas vous avoir prévenu que cette épopée risque de vous lever le cœur plus d'une fois, mais je pense que vous y êtes habitué maintenant, en ce qui concerne notre bonne vieille Petrushka. Installez-vous confortablement, mais sans nourriture, que je puisse vous raconter prestement cette aventure.

Notre grand-mère préférée se trouvait encore non loin de Calion, espionnant sans ménagement tout ceux qui entraient et sortaient de ces murs depuis son trou creusé à l'orée de la forêt. Comme vous le savez peut-être déjà, l'octogénaire pensait que son capitaine adoré lui avait confié cette mission de la plus haute importance, et elle se devait de la mener à bien pour faire ses preuves et monter dans la hiérarchie de la piraterie. Et bien, je ne sais pas si je vous l'apprend, mais toute cette mission n'était que le fruit de son imagination. Mais, qui pouvait lui dire ? Certainement pas moi, je ne suis qu'un brave conteur extérieur à toute cette histoire, et heureusement pour moi au vu de ce qu'il va suivre.

Après avoir été dérangé par un adolescent, la vieille folle avait décidé d'agrandir son trou afin d'être enfoncée plus profondément à l'intérieur et ne pas être découverte une nouvelle fois. Désormais, la cachette avait une allure de terrier douillet. « Douillet » est un bien grand mot, il s'agissait tout de même d'un trou dans la terre, mais la vieille camouflée s'y sentait presque comme chez elle. Avec tout cet espace, elle avait même pu ranger son tome de magie et son bâton à une place bien précise, et avait réuni quelques feuilles pour améliorer son lit de fortune. Tout ceci dans un seul but : mieux dormir, pour être en forme et pouvoir espionner tout ces p'tits jeunots de Calion.
Le soleil était bien haut dans le ciel tandis que l'espionne guettait depuis plusieurs heures, tête à peine sortie, en direction de l'académie. Le calme plat. Peut-être était-il l'heure de manger ? Puisqu'il ne se passait rien, mamie pouvait bien s'absenter un peu pour vider ses intestins. Cela faisait un moment qu'elle souhaitait démouler son cake , mais elle s'était retenue depuis tout ce temps de peur de manquer une information cruciales. Simplement, si elle laissait sortir un gaz de plus, elle craignait fortement que l'air ne soit pas le seul élément franchissant sa porte arrière. Sans plus attendre, elle rampa hors de sa cachette pour aller en contrebas vider le tas de charbon qui lui donnait un peu trop chaud.
Doucement, tremblante et serrant les fesses, elle se dirigea vers ses toilettes privés : une fosse qu'elle avait agrandie afin d'avoir la place de faire ses besoins le temps qu'elle tiendrait dans cet endroit. Vite ! Elle ne pouvait plus se retenir. Elle abaissa sa vieille culotte cotonneuse en poil de bouc et tâchée par endroit, leva son habit en peau de bête et laissa la magie opérer, libérant le noir démon qui l'avait fait transpirer à grosses gouttes. Une fois son affaire terminée, de façon odorante et bruyante, elle chercha quelques feuilles pour se débarrasser des quelques restes qui collaient à sa peau flasque. Elle remit ses habits en place et retourna dans son antre.
Le temps passait, et la grand-mère ne constata aucune activité intéressante du côté de Calion. De plus, depuis qu'elle était partie dans sa fosse sanitaire, son arrière-train lui picotait. Elle avait beau le gratter de ses longs ongles noirs, rien n'arrangeait cela. S'était-elle essuyé avec tant de vivacité qu'elle avait percé l'un de ses nombreux boutons mal placés ? Elle devait savoir ce qui lui procurait de si vilaines sensations. La vieille dame se terra dans son terrier et prit le bout de sa canne pour se frotter la raie qui la démangeait. Elle regarda l'extrémité du bâton qui était recouvert d'une substance marronaverdâtre. Oui, moi aussi je pensais que ce nom de couleur n'existait pas.

- Bougre de malheureux ! Il semblerait que Petrushka se soit mal torchée. La souillon doit se débarrasser de ça avant que ca ne fasse une croûte et que ça ne s'infecte.

Je n'oserai pas rentrer dans les détails, sachez simplement qu'elle usa de son pauvre bâton et de ses doigts pour accomplir sa tâche. Une fois le bâton couvert de cette chose, elle se décida de l'essuyer à l’extérieur de son habitat. Elle remonta donc dans son tunnel, bâton en avant.

- Petrushka n'a pas besoin de sortir de sa cachette et de prendre le risque de se faire remarquer. Petrushka va juste essuyer le bout du précieux bâton dans les feuillages juste à l'entrée.

Elle se rapprocha du haut de son trou, bâton toujours en avant, quand elle reçut quelques branchages tombant sur le haut de sa tête.

- Bon sang de bonsoir, le camouflage de la cachette de Petrushka s'effondre.

C'est à ce moment que le bout du bâton rentra en collision avec un visage qui se trouvait juste devant la cachette de la grand-mère. Et quand je parle du bout du bâton, je suis sûr que vous devinez de quelle extrémité je veux parler...

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Ven 27 Mar - 17:09
Ryoichi
Ryoichi
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Festival du Citron Ryo




L'odeur de son trou.

ft. Petrushka

Les yeux plissés, il attendait, devant le trou fraîchement découvert, il allait enfin avoir la vérité, mais jamais… Ô grand jamais, il n’aurait deviné ce qu’il allait arriver. Ryoichi, étant sourd, devait être attentif à tout ce qui se passait autour de lui, sa vue, son odorat et son toucher était développé pour contrer sa faiblesse. Pourtant, même en fixant le trou, en voyant les feuilles bouger, il n’a pas réagi à l’attaque surprise.

La seule chance dans sa malchance c’est qu’en s’approchant de la source de l’odeur, il avait mis sa main immense sur le bas de son visage afin de se protéger de la puanteur. C’est ainsi qu’au lieu de toucher son visage, l’arme brandit toucha le dos de sa main. Même si ça peut vous paraître mieux, l’odeur ne l’était pas, Ryo devina vite ce qu’il se trouvait sur le bout de cette branche et brusque comme il est, il plongea sa main libre dans le trou pour attraper la chose qui tenait cette arme nucléaire.

Tout aussi brusquement, il débusqua en soulevant d’un coup sa prise, de toute sa grandeur, il avait sorti le terroriste olfactif… Son regard s’agrandit quand il découvert la source de son malheur, c’était… Une vieille ? Ou un mort-vivant ? Sans doute les deux. Elle pendouillait dans le vide, tenue en l’air sans aucune difficulté, Ryo planta son regard bestial dans le regard ridé de la vieille et le mélange de cette vue et de ces odeurs l’attirèrent dans des souvenirs…


[Flashback] Cadavre…

Il n’avait pas toujours aimé la mort comme ça, quand il avait été vendu en esclave et que son maître l’avait attiré dans toutes sortes de problème pour en faire une arme, un mercenaire, il avait dû se faire à la vue sanglante, à l’odeur de la mort. Sa première mission avait sans doute été la plus dégoûtante, un groupe d’assassin avait décimé plusieurs hommes et femmes dans les quartiers malfamés, car ils avaient volé, volé des pierres précieuses, à quoi servaient-elles ? Ryoichi n’avait jamais su, mais il avait reçu pour besogne de fouiller les corps, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Armé de son fidèle katana, le jeune garçon était arrivé sur les lieux, sans expression, il s’était dirigé vers le premier corps et vu la décomposition, cela faisait sans doute quelques jours qu’ils étaient là.

L’odeur était horrible, il avait commencé à fouiller l’extérieur et quand il dû regarder l’intérieur à travers une plaie existante, il ne put s’empêcher de vomir. La texture de la chair pourrie, l’odeur cadavérique était répugnante. Le marqué c’était fait à l’odeur après le 5ème cadavre fouillé, quelque chose s’était détruit en lui, il ouvrait, fouillait, sortait les tripes, arrachait le cœur comme on lui avait arraché le sien, il les laissait vide.

Celui qui fut le plus marquant fut le corps d’une femme, Ryo s’en souvient car il l’avait trouvé très belle, elle était blonde, presque blanche et la teinte cadavre faisait ressortir ses yeux bleus qui était resté figé dans une expression d’effroi. Quels beaux yeux… Il lui arracha. Saviez-vous que trop serré, un œil explose ? C’est en tournant la tête qu’il découvrit son abdomen ouvert en deux, les organes à l’air libre, bizarrement, ceux-ci bougeaient, comme encore vivant… Le garçon se rapprocha et remarqua la cause, des asticots avaient commencé à faire leur travail, dégustant les organes. De plus, parmi les tripes un rat avait niché, c’est en soulevant les intestins éclatés que le marqué avait découvert le nid et parmi le nid, les bijoux tant recherchés. Il avait trouvé cette scène si belle, du sang, de la chair, des asticots, les humains n’avaient jamais été aussi beaux et utiles à ses yeux que dans cet état là…


[Fin Flachback]

Un sourire carnassier apparu quand sa main se baissa, il vint sans réfléchir essuyer celle-ci sur le haut de la vieille et la déposa d’une façon maladroite, on va dire qu’il avait essayé d’être délicat. Il enleva par la suite le bâton de la main du cadavre vivant pour le balancer plus loin et passa une main protectrice sur les cheveux gras et sales de la mamie. Il n’avait jamais été autant de bonne humeur après son si beau souvenir. Qui l’aurait cru ?

Son nez remua et il se pencha un peu vers la vieille, l’analysant plus sérieusement cette fois… Qu’est-ce qu’elle foutait dans un trou ? Et surtout, pourquoi était-elle dans cet état ? On ne va pas se mentir, les vieux étaient sans doute son point faible, il ne trouvait pas de valeur à tuer quelque chose presque mort, surtout quand ils étaient dans ce genre de situation, une vraie loque. Ryoichi plongea une de ses mains dans une poche arrière et en sortit de la viande séchée qu’il tendit à la vieille et lui fit un mouvement de tête pour lui faire comprendre que c’était pour elle. Il eut un genre de grognement soupiré, il espérait de pas l’avoir trop remué, qui sait autant cela allait suffire à ôter le peu de vie qui circulait dans les veines de ce torchon sale.


☾ anesidora

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Lun 30 Mar - 4:15
Petrushka
Petrushka
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La vieille grand-mère, encore terrée dans son trou, avait senti son bâton se bloquer contre quelque chose. Étrange, il ne devait rien y avoir à cet endroit précis. Petrushka n'eut pas le temps d'y penser plus longuement, en ni une ni deux le putois humain fut sorti de son nid sans avoir le temps de protester et la voilà qui se balançait les pieds dans le vide, attrapé par une main énorme qui n'avait aucun mal à la porter vu son poids plume. Enfin, vu le gabarit de son agresseur -peut-on parler d'agresseur si celui-ci a été agressé en premier ?-, il l'aurait soulevé probablement de la même manière même si elle avait fait 20 kilos en plus. Est-ce que la vieille folle avait peur, au vu de la situation et du regard meurtrier qui la fixait ? Elle aurait pu, mais ce ne fut pas le cas. Pourquoi ? Et bien déjà, vous imaginez bien qu'avec sa langue bien pendue et ses réflexions désagréables envers tous, ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans cette situation, bien qu'il faut avouer que cet homme qui l'empoignait fermement avait une allure bestial que d'autres n'avaient pas. Et puis dans un second temps, l'octogénaire afficha un sourire en se souvenant de la fois ou, dans sa jeunesse perdue, elle avait été prise la main dans le sac alors qu'elle fouillait les poches bien garnit d'un noble dans une taverne. Le dit noble l'avait prit sur le fait et elle s'était retrouvée dans une position semblable à celle qu'elle avait à ce jour. En un éclair, et sans savoir ce qu'il se passait, son ancien capitaine entrant dans la taverne et découvrant cette scène, avait sorti son cimeterre et l'avait planté dans celui qui avait osé monter en l'air la seule femme de son équipage, elle se souvient même d'avoir reçu du sang partout. Aaah, Petrushka en était sûre, son capitaine de l'époque était très jaloux et possessif, mais qui pouvait le blâmer de l'être puisqu'il avait probablement de forts sentiments à son encontre, évidemment. A cette pensée peut-être un peu erronée, la grand-mère afficha un large sourire alors qu'elle n'était pas en position d'exprimer un quelconque sentiment de joie et de tendresse. Et quand elle baissa les yeux sur le grand homme qui la retenait, elle vit également un sourire sur son visage.

Il lui... rendait son sourire ? Quel charmant jeune homme, oui. Soudain, tout devint plus clair dans l'esprit de la folle. Ce beau garçon avait dû croire que la cachette de la pirate en mission était un terrier de blaireau, et peut-être voulait-il en capturer un pour se nourrir ou peut-être même pour l'offrir à son enfant comme cadeau d'anniversaire. Ces dents pointues, ce regard vide, ces cheveux noirs ébouriffés, la vieille sénile le sentait : ce visage resplendissait de gentillesse et de bienveillance. Et pour preuve, il la déposa délicatement sur le sol une fois qu'il eut constaté son erreur. Il savait comment agir avec les dames, ce jouvenceau. Et quand il utilisa l'habit en peau de Petrushka comme torchon pour s'essuyer les mains, elle n'en fut que plus émue. Voilà un homme qui n'acceptait pas les.. cadeaux des inconnus sans se sentir gêné, et qui rendait à leur propriétaire ce qui leur appartenait. Le brave homme poli. Même moi, en tant que narrateur, je dois faire une pause dans mon récit, je suis émotionné face à tant de bienséance et d'élégance émanant de cet inconnu. Dans les fantasmes farfelus de la vieille dérangée, en tout cas.

Une fois reposée au sol, le squelette vivant constata qu'il lui manquait sa fidèle canne. Puisque c'était son bien le plus précieux, elle se mit à quatre pattes pour le chercher plus vite -car elle avait beaucoup de mal à marcher sans cet accessoire- en se demandant ou le gaillard avait pu l'envoyer. Elle savait, ce n'était qu'un geste de bonté venant de sa part. Il avait sans l'ombre d'un doute cru que le bâton gênait la pauvre grand-mère à sortir, peut-être même que dans son acte héroïque pour l'aider, il avait pu penser que ce bout de bois aurait pu lui tomber sur la tête. Vraiment, quel preux chevalier.

La vieille momie s'activa et dans sa précipitation, elle mit le genou sur sa robe en peau, la fit trébucher, tomber à plat ventre tandis que l'habit se souleva par dessus elle pour laisser découvrir ses jambes velues, craquelées de vergetures, brunies par le temps et le peu de bain prit ces dernières dizaines d'années, maigrichonnes, tremblantes, presque transparentes dont les veines violacées se distinguaient et dessinaient des chemins tout autour des pustules et des grains de beautés poilus qui ornaient son corps. Heureusement pour tout le monde, l'habit ne se souleva pas jusqu'à ses hanches et aucun ne pu découvrir ce qui se cachait là-dessous, et que personne ne désire voir. En effet, juste le petit bout de fesse dépassant laissait deviner que mamie avait oublier de remettre sa culotte en peau après avoir résolu ses problèmes de démangeaisons anales. Elle ne ressentie aucune gêne, aucune honte à avoir offert ce spectacle horrifique -qui aurait pu l'être d'avantage- à l'homme qui l'avait sorti de son terrier. Car, comme elle le pensait, un gentilhomme si bien éduqué détournerait le regard lorsqu'une jolie femme se ridiculiserait en public. Elle remit donc son haillon sur ses jambes et reprit son bâton non loin de là.

Elle avait faillit oublier que son agress... son invité partait bredouille par sa faute, sans le blaireau qu'il était venu chercher. Bien sûr, elle pourrait lui dire qu'il y en avait des tas de blaireaux, surtout du côté de l'académie. Elle les espionnait d'ailleurs chaque jour, mais ce doux monsieur ne devait pas perdre de temps à fréquenter de tels goujats. Elle allait lui tenir compagnie et pour se faire, elle devait satisfaire l'estomac probablement affamé de l'étranger. Elle retourna vers lui en écrasant du bout de sa canne -qui avait précédemment visité sa raie- quelques vers, limaces, bousiers, grillons, blattes et même un perce-oreille en revenant sur ses pas puis les tendit au brave jeune homme. Elle était plutôt satisfaite de sa salade d'insectes, si bien qu'elle ne put s'empêcher d'en grignoter quelques uns devant lui. Elle était si malpolie de manger avant lui, mais se vider les intestins lui avait creusé l'appétit. Pour l'encourager à ne pas se gêner et à en prendre autant qu'il le désirait, elle lui fit son plus beau sourire. Un sourire qui laissait entrevoir le carnage qui se déroulait en ce moment même dans sa bouche : une pattes d'insectes coincé entre deux du peu de dents qui lui restaient, et du sang bleu et noir colorant ses gencives. Bien sûr, l'haleine peu fraîche ne datait pas d'aujourd'hui, mais ce repas original ne faisait qu'accentuer l'odeur.

- Bon Sieur, prenez-en une bouchée, c'est délicieux. Oh, pas autant que du blaireau La Souillon vous l'accorde, mais laissez-vous tenter tout de même. Petrushka tient à vous remercier de votre attention à son égard.

La vieille dame avança ses mains qui ressemblait à un cimetière d'insectes en direction du preux chevalier, et l'on pouvait voir quelques bestioles agoniser avant de finir dans le gosier de la pirate vorace.


Dernière édition par Petrushka le Mar 31 Mar - 1:18, édité 2 fois

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Lun 30 Mar - 23:37
Ryoichi
Ryoichi
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Festival du Citron Ryo




L'odeur de son trou.

ft. Petrushka

Alors là, Ryoichi ne s’y attendait pas… Tout d’abord il se prit une tempête, car la viande qu’il tendit à la vieille resta dans sa main et en plus le cadavre partit chercher quelque chose, sans rien dire. L’homme pencha la tête en rangeant sa nourriture, il suivit du regard la femme, du moins ce qu’il en restait et remarqua qu’elle semblait chercher le bâton qu’il avait jeté un peu plus tôt… Pourquoi voulait-elle récupérer ce truc puant ?

Quand soudain l’horreur arriva ! La vision de l’enfer serait sans doute plus agréable ! Des poils, des vergetures, de la pourriture, des pustules, tellement d’éléments de torture visuelle ! Du moins, c’est ce que vous devez vous dire en lisant cette histoire, pourtant, quand la vieille trébucha au sol et dévoila les douces jambes putrides, Ryoichi n’eut aucune expression, toujours autant occupé à se demander pourquoi elle cherchait son bâton plein d’excrément. Surtout, le marqué avait vu pire dans sa vie donc il détourna le regard et eut un moment d’absence extrême, son regard attiré par une feuille, l’odeur qui émanait de ces lieux le faisait réellement rêvasser, tant de bons souvenirs remontaient.

Le grognon baissa la tête quand la vieille s’approcha de nouveau vers lui, il fut surpris de son agilité à piéger des insectes avec le bout de son vieux bâton. Mais le plus surprenant pour lui c’est quand elle mit à sa bouche ses trouvailles. Elle mangeait des insectes ? Mais quel genre d’animal était-ce ? Et ce sourire plein de reste, il était… Spécial. Il eut de la chance que sa concentration était sur la bouche, il put lire sur ses lèvres les mots qu’elle prononça.

« Pre..nez… bouchée…Cieux.. Tant blai…reau….Corde…Tenter…Pet…Shka… » La difficulté à lire était présente et il comprit juste qu’elle lui en offrait, mais il ne mangeait pas ça lui. De plus, elle était tellement maigre, il fallait qu’elle se nourrisse, Ryoichi n’était pas du genre à s’inquiéter pour les autres, il ne ressentait pas ces émotions-là, mais cette fois-ci, c’était nouveau, cette vieille peau lui rappelait tellement de bonne chose.

L’homme déposa sa main sur celle de la vieille, se baissant à sa hauteur, la regardant dans les yeux, si la scène n’était pas aussi bizarre, elle en serait presque romantique. Il replia doucement la main de la vieille et la repoussa vers elle en signant de la tête un non.

« Vi..and. » Grogna-t-il de sa voix cassée en se pointant du doigt.

Il se redressa par la suite et regarda la vieille. Peut-être était-elle comme lui, une marqué ? C’est sans doute pour ça qu’elle ne mangeait que des insectes ! Le grand commença donc à s’éloigner, recherchant de quoi nourrir la vieille.

Après plusieurs minutes de recherches, il avait déjà trouvé des scarabées, quelques mille-pattes, des araignées, tout ce qui était à sa hauteur dans les arbres y passaient. En plus des insectes, il avait arraché des branches, afin de remplacer le bâton pourri qu’elle avait. Quand il revint près du cadavre vivant, il s’assit face à elle et déposa ses trouvailles. Il sortit son katana pour tailler les branches qu’il avait ramené afin d’en faire des bâtons plus stylés, il imaginait la vieille éclatant des crânes avec un bâton et cela lui redonna son sourire carnassier.

Bâtons terminés, il les déposa près du sien.

« Mi..eu » Grogna-t-il simplement.

Il attrapa une poignée d’insecte et lui mis dans la main puis sortit pour lui de la viande séchée, qu’il arracha d’un coup de croc. Il n’était pas élégant quand il mangeait, sans doute son sang mêlé qui l’y aidait. En attendant il fixa la vieille en mâchant et lui offrit un sourire façon Ryo à nouveau, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la vieille en arme de guerre ! Même si elle serait repérable à distance… Par contre pour la torture… Elle serait parfaite.


☾ anesidora

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Ecrit le Sam 4 Avr - 19:26
Petrushka
Petrushka
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Pirates




La vieille morue avait évidemment vu le bout de viande mais n'avait pas comprit qu'il s'agissait d'un cadeau pour satisfaire son appétit. Elle pensait qu'il s'agissait là de lui montrer ce qu'il recherchait en ces bois. Ce brave homme, dans sa gentillesse inégalée et sa miséricorde, désirait peut-être partager un repas en compagnie de La Souillon ! Mais pour festoyer, ils leur fallait un festin à se mettre sous la dent. Les petits insectes qui traînaient dans le coin n'allait sûrement pas suffir à satisfaire l'appétit de ce gentilhomme. Petrushka devait-elle partir à la chasse pour récompenser le bon monsieur qui se préoccupait d'elle à ce point ? Les dieux dragons même devaient avoir envoyé ce héros à la rencontre de la grand-mère, du moins c'est ce qu'elle pensait. Elle mit ses mains sale en signe de prière et adressa un rapide remerciement au grand Sôma. En effet, la vieille peau comprit qu'un repas d'insectes ne convenait pas à une personne de cette grandeur d'âme..
Comme pour chasser ses mauvaises pensées envers elle-même, le chevalier -en tout cas c'était ainsi qu'elle le surnommait dans sa tête- posa amicalement et avec bienveillance sa main sur celle de mémé. Un frisson la parcourut, cela faisait fort longtemps qu'elle n'avait pas été traité avec autant de gentillesse, et elle se sentait si gênée par ce tendre geste que si elle n'avait pas toute cette crasse sur son visage creusé, on aurait pu apercevoir ses joues rougir. La douce mélodie de sa voix à peine compréhensible vint chatouiller l'oreille de la grand-mère, et tel un vœu formulé par le chevalier, elle comprit que celui-ci lui demandait de la viande. Peut-être se ferait-elle pardonner de son erreur inadmissible s'il elle le satisfaisait par la suite. Il fallait qu'elle lui trouve de la viande ! Elle devait apporter un présent digne de ce nom à celui qui semblait être le messager de Sôma.
La vieille bique avait certes remarqué qu'il parlait d'une étrange manière. Peut-être parlait-elle avec un trop fort accent ? Oh, mais non ! Evidemment ! L'hypothèse la plus probable, puisqu'il était un envoyé des dragons, peut-être ne savait-il que parler la langue des dieux ? Sans doute avait-il des difficultés à apprendre la langue des communs des mortels, comme elle, et également de la comprendre. Elle devait faire très attention à sa façon de parler pour ne pas manquer de respect à cet être supérieur. Mais pour le moment, le plus important n'était pas de s'occuper de sa langue, mais de son estomac. Et la vieille savait très bien comment procéder.

- Petrushka revient, Votre Grandeur.

Puisqu'elle ignorait qu'il était sourd, et comme il était de dos, il n'avait sans doute pas perçu les mots tremblants de la vieille qui s'enfonça à nouveau dans son trou. Elle se disloqua pour rentrer dans son étroit terrier et, une fois arrivée au fond, récupéra son tome de magie noir. La couverture, bien que très sale, dressait un dessin du grand Sôma et il était sûr que son messager comprendrait que la vieille était dévoué à cette divinité et par ce cas, à lui-même. Elle remonta de son antre pour ne pas faire attendre son invité divin. Alors qu'elle était à même le sol, livre et bâton en main, lui offrit un repas d'insectes de milles couleurs. Les petites bêtes semblaient bercées dans une auréole magique depuis qu'elles avaient touchées les mains sacrées de cet être. Intimidé, la folle ne savait que faire devant ce présent à son égard. Cela était trop de bonté, trop de considération pour la vieille femme qu'elle était. Les yeux pleins de gratitude, elle remercia le messager et accepta son cadeau pour ne pas le vexer. Les insectes avaient un goût exquis, sans doute grâce à la grande magie qui émanait de cet inconnu.
Puis, Petrushka semblait perplexe en regardant l'homme-peut-on l'appeler Homme un être divin ?- tailler avec une habilité sans faille des bâtons. Que comptait il en faire ? La morue ne voulait pas le déranger, et se contenta de mettre en bouche ce qu'il lui avait rapporté auparavant en jetant un œil à sa tâche. Elle profita de son attention porté ailleurs pour se gratter l'intérieur de l'oreille qui la démangeait, et retira une énorme boule de cérumen qui était logée là depuis on ne sait combien de temps pour la mettre dans sa bouche et donner un peu de goût à son plat qui était déjà un régal. Trop tard, l'inconnu lui avait parlé alors qu'elle se curait les oreilles. Elle ne put entendre que le son « ...eu » sortir de sa divine bouche de messager. Que voulait-il ? La Souillon se devait de répondre à tout ses besoins. Elle analysa donc tout ce qui l'entourait pour devinait ce qu'il désirait. Il avait coupé du bois, puis taillé dedans... Mais oui ! « Feu », voilà ce qu'il lui fallait ! Mais la bonne grand-mère ne maîtrisait aucune magie pouvant créer des flammes pour nourrir ce tas de bois. Elle se demandait pourquoi il avait taillé ces morceaux d'arbres, mais ne tarda pas à s'inventer une réponse : il n'agissait pas comme les simples mortels, il avait fait ses petits copeaux pour aider le feu à naître, à prendre. Le feu chaufferait d'abord les copeaux plus facile à consumer avant de monter dans branches supérieures. Ou alors voulait-il enlever l'écorce autour de ces branches parce qu'elle était mouillé et qu'il fallait du bois sec pour maintenir le feu. Qu'il était brillant ! Petrushka se devait de retenir ses enseignements, elle ferait ainsi du feu dans la suite de sa vie lorsqu'elle en aurait besoin.
Le problème demeurait : elle n'avait aucun moyen de faire chauffer ce tas. Mais elle était prête à partir à la chasse pour ramener de la viande à ce gentilhomme afin de diminuer sa faim. Elle prit alors la parole pour lui expliquer, en parlant lentement cette fois-ci afin qu'il puisse la comprendre même s'il avait des difficultés avec le langage des humains.

- Petrushka ne peut vous faire du feu, Seigneur. Mais Petrushka se charge de vous ramener du gibier, pour sûr. Petrushka ne vous décevra pas, Votre Grandeur.

La vieille prit son bâton et son tome de magie qu'elle serra contre son corps squelettique et incanta un sort. Son vieux bâton se mit à briller et bientôt, se transforma en lance de même taille. La hampe était du même bois que son ancien bâton, bien que plus fine que la taille de l'objet initial. La pique était en pierre taillée, et d'une couleur légèrement verte car le matériaux qui avait été transmuté pour la créé était en réalité les pierres précieuses qui ornaient la canne de la vieille. Oui, on tendance à l'oublier, car ces pierres sont désormais caché sous la crasse et la terre qui salit ce bâton de La Souillon et pourtant elles étaient bien présentes, bien que la transmutation n'était pas très fiable et avait transformé un matériaux précieux en un matériaux plus brut, moins riche. Il faut croire que la magie noire n'est pas le point fort de la grand-mère.
Lance en main, il lui restait peu de temps avant que la magie ne se dissipe et qu'elle retrouve sa canne. Mais elle savait qu'elle pouvait très vite chasser cette famille de lapin dont elle avait vu le terrier plus loin. Un sacrifice nécessaire pour remplir l'estomac du divin gaillard qui lui avait fait l'honneur de sa présence.

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Mer 8 Avr - 16:29
Ryoichi
Ryoichi
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Festival du Citron Ryo




L'odeur de son trou.

ft. Petrushka

Il n’y avait pas à dire, cette vieille était vraiment perchée, même Ryo, qui n’était pourtant pas doué en relation humaine, remarqué la folie de vieillesse de ce mort-vivant. Il venait de s’embêter à lui faire des bâtons plus intéressant que son antiquité et elle, elle lui annonçait qu’elle n’avait pas de quoi les brûler… Cependant pour lui annoncer cela, elle avait fait l’effort de parler lentement et du coup Ryo avait tout compris et il ne put s’empêcher de sourire d’amusement en lisant « Seigneur, Grandeur », elle le prenait pour un noble ? Si elle savait ce qu'il était…

Elle annonça aussi qu’elle irait chercher du gibier… La vieille savait chasser ? Ryoichi plissa les yeux quand elle attrapa son bâton et un tome de magie, quand est-ce qu’elle avait sorti cela au juste ? Peu importe car ce qui se passa par la suite laisse le marqué sans voix. Elle venait de transformer son vieux bâton en une lance super stylée !

« Ohhh… » L’homme ne put retenir sa surprise, lui qui était si peu expressif d’habitude était impressionné, cette vieille était trop cool, comment avait-elle dit qu’elle s’appelait ? Petrushka ? En attendant il avait encore plus d’image d’elle pratiquant toutes sortes de torture, toutes horribles et cela lui donna son sourire carnassier habituel, il se devait de suivre cette mamie folle dans sa chasse, mais discrètement…

En y repensant, quand Petrushka avait parlé de feu, était-ce parce qu’elle avait froid ? Ou peut-être pour la viande qu’elle allait ramener ! Dans tous les cas, le grognon devait faire un feu. Rien de bien compliqué pour lui, il attendit cependant qu’elle s’éloigne pour faire son affaire. Il fit un tas de copeaux, petites branches et avec son kit de pierre pour feu qu’il avait toujours sur lui, il alluma le tout. Quand les étincelles donnèrent vie à la flamme, il souffla un peu dessus et nourrit cette dernière avec les branches qu’il avait ramené plus tôt. Une fois qu’il eut terminé sa tâche, il entoura le feu de pierre et s’éloigna. Si la vieille allait chasser pour lui, autant qu’il en profite pour lui ramener un maximum d’insecte avant qu’elle ne revienne.

C’est ainsi qu’il se retrouva de nouveau à la chasse aux insectes, il utilisa une de ses sacoches détachables en guise de panier et le rempli rapidement avant de fermer le tout et de le déposer près du feu. La vieille peau aurait la surprise, il espérait que cela lui conviendrait.

Il voulait absolument voir comment la vieille s’en sortait à la chasse alors grâce à son odorat et son talent de pistage, il suivit ses traces, restant discret afin de ne pas se faire voir. Il se questionnait quant à son pouvoir, pouvait-elle transformer son bâton en tout ce qu’elle voulait ? Du genre une hache, ou un gantelet à piques ?! Rien que d’imaginer la grand-mère en pugiliste le fit souffler du nez, elle battrait tout le monde, personne n’oserait toucher quelque chose qui semble avoir un mélange de peste et de lèpre. Il se continuait cependant de se demander pourquoi elle était dans ce trou, avait-elle été abandonnée ? Ou une autre raison, il n’en voyait pas d’autre à vrai dire.


☾ anesidora

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Ven 10 Avr - 16:04
Petrushka
Petrushka
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Pirates




La vieille Souillon se voyait confier une nouvelle quête : une quête divine. Son voyage aura été riche en émotions, d'abord parce qu'elle avait été jusqu'à Astria chercher des fleurs et jouer les cupidons pour un jouvenceau qui ne le méritait pas, et maintenant parce que les dieux lui avaient envoyé un messager. Bon, c'est vrai qu'il ne lui été pas directement adressé, mais s’il avait croisé son chemin, c'était pour une bonne raison. Elle devait faire honneur à sa mère, qui aurait pu devenir prêtresse de Sôma et dont les enseignements sur ce dieu dragon résonnait encore dans l'âme de Petrushka. Elle sentait son sang bouillir en compagnie de cet individu, elle se sentait au service d'une force cosmique dont elle n'avait aucune idée de l'étendue, et qu'elle n'arrivait pas à imaginer. Le Dieu Dragon, en personne. Il avait participé à la fondation de cette terre, et les Hommes, fruit de sa création, s'étaient retourner contre lui et ses semblables. Quelle histoire à vomir, être ainsi trahi par ce que l'on a mis au monde, ce que l'on a chérit. Rien que le fait de penser qu'un pirate de sa famille se retournerait contre elle lui faisait monter les larmes aux yeux tant elle les appréciait, ces morveux, et pourtant cela ne faisait que quelques temps qu'elle les connaissait. Oui, elle voulait soutenir sa famille du mieux qu'elle le pouvait.
Pas le moment de penser à ces morpions ! Le devoir l'appelait, et elle savait que sa lance ne resterait pas éternellement sous cette forme avant de redevenir son cher bâton. Elle s'enfonça alors sans plus tarder dans l'obscurité de ces sous-bois, laissant son invité vers sa tanière. Dans un premier temps, elle devait retrousser son habit pour permettre une meilleure fluidité de mouvements. Elle sortit une corde, ou du moins ce qui ressemblait à une corde et qui avait été tressée à partir de bambou. Le bambou était un matériau très solide, mais qui pouvait être très maniable selon l'utilisation que l'on en faisait. La vieille dame l'avait appris lors d'un de ses voyages sur le territoire d'Uxy ou les bambous étaient bien plus présents qu'à Nael, et dont certains peuples se servaient pour faire tout et n'importe quoi. En les observant de loin, la grand-mère avait pu apprendre la richesse de leur savoir, et c'est pourquoi elle se retrouvait aujourd'hui avec ces fines cordes dans l'une des poches invisibles de sa fourrure.
Elle leva son habit sale de manière à découvrir ses jambes putrides, et l'enroula à l'aide de ces cordelettes de sortes à ce qu'il ne tombe pas. Elle retroussa ses manches et fit de même avec elle. Sa tenue convenait enfin, elle devait cette fois trouver une proie à embrocher sur sa lance. Oui, un lièvre était la meilleure option. Elle n'avait aucune chance contre un sanglier, et même un renard lui semblait bien trop grand pour nourrir seulement deux personnes. Quoi que, cet étrange individu divin avait peut-être un appétit vorace, après tout il était très grand et semblait bien portant de sa musculature à ses jambes de coursier. Non, un lièvre était une proie bien plus accessible dans son état, et elle ne pouvait faire attendre plus longtemps son invité.
Il y avait bien un avantage à chasser dans les sous-bois comme en ce jour, c'était l'absence du vent qui ne pouvait trahir sa position. Habituellement, ce qui faisait le plus défaut à la vieille était son odeur qu'on ne qualifie plus. Cependant, puisqu'elle était dans ce lieu depuis un moment déjà, les animaux qui y vivaient s'y étaient tout simplement habitués, si l'on peut employer le terme « habituer »... Disons que même si cela les intriguait dans un premier temps, ils avaient appris à vivre avec. Et la vieille momie, tel un caméléon, avait réussi à se fonder dans le décor. Comme elle n'avait jamais chassé depuis son arrivée de ce côté de Calion, ils ne la voyaient pas comme une menace potentielle, mais comme une nouvelle sorte d'animal inoffensif qui avait migré de ce côté du continent.
Quelle erreur. Même si elle se nourrissait d'insectes pour des raisons pratiques, elle ne se refuserait pas un délicieux festins à base de chair de lapin, de foie de la bestiole et de ce qu'elle préférait goûter : le cerveau de la bête. Vu la taille, il s'agissait plutôt d'une cervelle, mais celle-ci était si délicieuse, si fondante sous sa langue. De plus, comme elle n'avait presque plus de dent, il lui était toujours difficile de décortiquer de la viande, alors que la cervelle et le petit foie de sa proie pouvait s'avaler d'une traite sans mâcher, après avoir été savouré et léché, évidemment. Cela serait criminelle de ne pas déguster de tels mets raffinés. Oh, évidemment, si son invité souhaitait ces délicieuses parties de l'animal, elle lui offrirait avec joie, sans montrer un seul instant sa déception.

Elle traqua son futur repas en restant attentive, se figeant, écoutant les sons de la forêt. Ses yeux ne quittaient pas le sol et analysait les moindres recoins, tout ce qui étaient tombés sous ces feuilles mouillées par la rosée. Des glands grignotés et châtaignes dont il ne restait plus que la bogue piquante, sans le fruit à l'intérieur. C'était un territoire ou les écureuils s'en donnaient à cœur joie, visiblement. Les fruits venaient des arbres, impossible que les lièvres s'en procurent. Et si c'était un territoire d'écureuils, les lapins de forêt devaient se trouver plus loin.
Silencieusement, elle continua sa chasse en faisant attention à ne pas produire le moindre son suspect qui la trahirait, se baissant pour éviter les branchages trop hauts. La vieille s'aidait toujours de sa lance pour marcher, mais avait opté pour une position mi-debout, mi-à quatre pattes, quelque part entre ces deux-là. Elle se fondait dans le décor grâce à sa fourrure aux couleurs boisées. Elle venait de dépasser le territoire des écureuils et observa à nouveau son environnement : présences de baies mâchés, feuilles grignotées, et mottes de terres aplaties. Un lièvre avait dû se reposer ici. Elle avait trouvé l'endroit qu'elle recherchait. Un large sourire découpa son visage ridé : il n'y avait plus qu'à trouver son terrier.

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

Ecrit le Mar 14 Avr - 15:00
Ryoichi
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Festival du Citron Ryo




L'odeur de son trou.

ft. Petrushka

Quand Ryo trouva la vieille, il resta caché, il ne voulait pas la déranger, elle semblait tellement motivée ! Il était surpris de la vue qu’elle offrait une fois de plus, à croire qu’elle aimait montrer les délicates moisissures de ses jambes à l’homme. Malgré ce détail un peu sale, la mamie avait l’air d’avoir des connaissances en chasse, elle utilisait le vent pour contrer son odeur, Ryo, hélas pour lui, était derrière elle, alors il se prit des relents de couches pourries aux anchois dans le nez.

Il avait beau s’être habitué à l’odeur, le vent lui rappelait de nouveau son arrivée où lui ! Le grand coursier de Glah, avait lâché une larme face à cette arme odorante.

Enfin bref il s’éloignait du sujet, il préférait se concentrer sur la vieille Petrushka, qui elle, semblait déterminée dans sa chasse, elle pistait comme un déesse, glands, feuilles, châtaignes, tout y passait. Cette vue fit sourire Ryo, qui de nouveau se retrouva submergé de souvenir… Sa première chasse…

-Flashback-

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, sa première chasse n’était pas après un animal, une bête sauvage, mais un humain. En effet, une autre épreuve qu’il avait eu de son premier maître, celle de pister un homme, de le trouver et de l’effacer. Son acheteur utilisait tout le temps le terme effacer pour dire assassiner, car il ne voulait pas que ses mercenaires tuent seulement, il voulait qu’ils déchiquettent, qu’ils explosent le corps et qu’à la fin de leur torture et meurtre, ils flambent le tout, ne laissant aucune preuve pour celui qui passerait par là… Ne laissant pas la possibilité aux familles de faire leur deuil.
Revenons à cette mission, le garçon qu’il était à l’époque fut lâché en pleine forêt, sa proie s’y cachait quelque part, il n’avait aucun indice, seulement que la cible avait été blessée au bras et donc perdait sans doute du sang… Son maître lui avait fait comprendre que c’était soit il tuait la proie en ramenant une preuve, soit c’est lui qui serait le prochain à être chassé. Tuer ou être tué, cela résumait bien l’enfance de Ryoichi. Il se contenta d’obéir pour sa survie.

Il n’avait jamais chassé ce sa vie, il ne savait pas comment s’y prendre, comment trouver la proie… Il avançait dans la forêt, calmement, pensant à sa future mort, quand une odeur attira son nez. Il n’avait jamais su qu’il était différent des autres, que ce n’était pas à cause de son handicape qu’il avait des facilités ailleurs, mais grâce à son sang de marqué. Le Grizzly qui coulait dans ses veines huma l’odeur du sang, de la peur et à peine il s’en imprégna, que l’adrénaline du carnivore boosta le jeune garçon. Il se mit à courir, suivant juste son instinct, laissant libre action à la bête qui l’habitait…

Il aurait pu voir les tâches de sang sur son passage, les brindilles cassées au sol, les feuilles piétinées, mais non, il laissait son nez le guider. Malgré ce talent, les jambes d’un enfant n’étaient pas aussi grandes que celles d’un adulte et tant que sa proie ne se reposait pas, il n’arriverait pas à l’attraper. Comment pouvait-il faire ?  Il allait attendre la nuit, calmer la bête qui est en lui pour se faire plus discret dans sa course poursuite et quand l’homme qu’il chassait se reposerait, il le tuerait.

Le plan se déroula comme le jeune marqué l’avait prédit, l’homme s’était arrêté au bord d’un cours d’eau, afin de faire une pause, de boire sans doute… Mais vous vous doutez bien que le jeune mercenaire ne le laisserait pas faire, inconsciemment il grimpa avec facilité un arbre au-dessus de sa proie, se surprenant lui-même. La future victime regarda vers le jeune garçon, alerté par le bruit des feuilles, mais il y vit seulement un oiseau s’envolant. Quand il rebaissa sa tête, il n’eut pas le temps de réagir, une masse lui tomba dessus et des crocs se plantèrent dans la chair de son cou, de sorte à l’étouffer avec son propre sang. Il essaya malgré tout de se débattre, ce qui eut pour effet que son attaquant resserra encore plus sa prise.

C’est ainsi que Ryo avait chassé sa première proie, il était revenu auprès de son maître, ayant comme preuve un morceau de peau de cou où se trouvait un tatouage.

-Fin Flashback-

Le marqué sourit, tant de bon souvenir encore une fois, grâce à la mamie. Il se reprit rapidement malgré tout, voyant que pendant qu’il rêvassait, la vieille s’était éloignée, il devait la rattraper, discrètement bien sûr. Il entreprit donc de continuer de la suivre jusqu’à ce qu’elle s’arrête, elle semblait avoir trouver quelque chose, qu’est-ce que cela pouvait être ?



☾ anesidora

[- 16] L'odeur de son trou. [ft. PwetPwet la fraîche]

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